Postojna - Selce

Jour 141 (18 septembre): Postojna - Ankaran, 75 km

Après ces quelques jours de repos nous sommes au taquet pour reprendre la route! Un dernier déjeuner à l'hôtel avant de partir. Dehors la température a chuté drastiquement. Il fait 4 degré! C'est l'hiver avant l'automne.. 
Les paysages sont magnifiques, c'est vert, il y a beaucoup de forêt. C'est vallonné. Avant midi, on arrive en haut d'une colline et là on aperçoit la mer et le long c'est la ville de Trieste. Le GPS indique 400m de D- jusqu'à Trieste. Ça fait drôle de partir de si haut, de descendre cette pente raide et d'arriver dans ces ruelles étroites en à peine quelques minutes! Heureusement qu'on la faisait dans ce sens. 😄 
La ville de Trieste est jolie. On s'arrête le long de la mer et on y dine dans un restaurant. Mais ce n'était pas ce à quoi on s'attendait. On ressort avec une petite faim au ventre et on a du attendre pour se faire servir. 
On reprend la route et on repasse la frontière slovène. C'était une petite parenthèse en Italie. 
Le camping du soir est immense et je pense qu'on est la seule tente. On nous regarde presque comme si on est des extraterrestres. Le camping de nos jours c'est des camping-cars, des vans, des maisonnettes de location qu'on appelle "Glamping" (peut-être le diminutif de glandeur et camping?), mais la tente s'est complètement asbeen. Peu importe, on s'installe et on va se baigner dans la piscine du complexe qui est froide mais pour le prix du camping, on veut rentabiliser! 😅

Trieste:







Jour 142: Ankaran - Piran, 28 km

Au déjeuner aussi on ressent un peu la curiosité des gens a nous observer. On reprend la route et on longe la côte Slovène. Il y a plusieurs villages très joli: Koper, Izola et Piran. La plus touristique et la plus jolie étant Piran. Nous traversons tout d'abord Koper. Puis il y a une piste cyclable qui longe la mer c'est la classe! On s'arrête à Izola où on profite du bord de mer pour pique-niquer. Les bâtiments sont colorés ou en pierre. C'est vraiment beau. Parfois on ne sait plus si on est en Italie ou en Slovénie car ces villages sont bilingues. Izola était à l'époque une île, comme indique son nom, mais à l'époque de Napoléon, le canal qui séparait Izola de la côte a été comblé et maintenant ça ne se remarque même plus que c'était une île. Il y a pleins d'endroits pour se baigner ou se dorer la pillule. Nous on mange un café glacé et on pédale jusqu'au camping juste avant Piran. On s'y installe et on fonce à la plage pour profiter d'une baignade et de lire au soleil. Il y a du monde à la plage et on cherche un endroit libre pour se poser. On finit par s'assoir sur un muret en dessus du bord de mer. On sent des regards dans notre direction.. C'est un peu étrange. Il y a un inspecteur de police derrière. Je commence à lire et là Silvan me dit "aah je comprend enfin pourquoi il y a un policier! Et pourquoi on regarde dans notre direction! Y a un cadavre juste là" et il pointe son doigt à 3 m de nous, couché au bord de la mer, un cadavre gît avec un draps blanc pour le cacher. Mes cheveux se dressent sur la tête. La scène est étrange.. Personne ne pleure. Les gens continuent à se baigner tout proche de la dépouille. On plie nos affaires et on va se poser plus loin.
Plus loin on s'installe dans les rochers. J'aimerais me baigner mais l'idée qu'un cadavre a presque les pieds dans l'eau me bloque. En plus j'ai vu pleins de méduses! Mais personne n'a l'air de les voir, ni de les sentir. J'ai observé et les gens entre dans l'eau là où y a ces petits méduses mais aucun n'a l'air de se faire brûler. Peut-être sont-elles inoffensives. En tout cas j'ai plus la tête à me baigner et on se prépare pour aller dans la ville de Piran. Elle est a seulement 10 minutes à pied du camping et le chemin longe la mer. C'est très beau! La température est agréable. On se balade dans la ville de Piran et on se pose à une terrasse pour boire des cocktails. On assiste à un magnifique coucher de soleil! Plus tard, on va manger dans un restaurant de délicieuses gambas grillées. 😋

Koper:

Pour charger les containers sur les ferrys:



Izola:










Voyez-vous les bâtiments? Serais-ce Venise? (Faut bien zoomer)






Jour 143: Piran - Tar, 68 km

Ce matin on achète des croissants pour le déjeuner. On discute avec deux cyclistes comme nous. Ils envient notre cafetière. 
Puis on prend la route, nous repassons par Piran et continuons la côte. On passe à côté de saline puis c'est la frontière croate. À partir de là, les routes sont en moins bons états. Il n'y presque aucune piste cyclable et l'Eurovelo 8 n'est jamais indiquée. On passe par d'énormes zones touristiques. Des gros campings, des résidences secondaires. La côte est dénaturée. C'est le paradis des allemands ici. Une voiture sur deux est allemande. 
Le camping du soir est vraiment énorme. On est à nouveau la seule tente. Plusieurs personnes passent devant notre emplacement en nous observant avec intérêt. Le soir on a a nouveau un magnifique couché de soleil. 

Piran:



Les salines:






Jour 144: Tar - Peroj, 68 km

Ce matin nous n'avons ni lait ni pain pour déjeuner. L'avantage de ces énormes campings c'est qu'il y a des petits magasins ou boulangeries. Du coup on a de quoi déjeuner avant de prendre la route. Aujourd'hui la côte est plus jolie. On retrouve des jolis petits villages en bord de mer. Ici c'est rarement plat. Il y a beaucoup de collines. Une grande partie de chemin est en gravier et ressemble plus à un sentier de VTT. On avance pas vite. On pique-nique dans la forêt à l'ombre. Mais il ne fait plus si chaud, 18 degré au plus. Depuis que nous sommes en croatie nous traversons souvent des vergers d'oliviers. L'après-midi on a une montée à faire. Il n'y a pas de pistes cyclables, les croates dépassent comme des cons et surtout il y a un rétroviseurs par terre tous les mètres! Nous ne sommes pas rassurés. Plus loin on passe dans une superbe ville du nom de Bale-Valle (et non Bâle-ville). On y fait le tour et on mange une glace avant le dernier pédalage jusqu'au camping. Un camping tranquille mais avec des douches horribles. Une fois de plus on a droit a un superbe coucher de soleil.



Bale-Valle:






Coucher de soleil au camping:



Défi: garder ces affaires sèches!

Jour 145: Peroj - Kapelica 62 km

Ce matin nous prenons la route pour Pula. Nous pensions y prendre un ferry pour les îles mais vu qu'il y'en a qu'un ou deux par semaines on préfère faire le tour par la côte. On s'arrête boire un coca à Pula car Silvan ne se sent pas en forme. On s'achète également des sandwichs pour midi. On dirait que la route ne fait que monter aujourd'hui, hormis une belle grande descente. On fait les courses pour le soir juste avant la dernière grande montée. Le gps nous indique une route longue de 1.5 km et 350m de D+. Je sais pas ce qu'il veut nous faire monter en vélo mais on préfère les 5 km de route et 250 m de D+. Le camping du soir est super! En fait c'est un allemand qui a aménagé son jardin en camping. Il y a une piscine, une zone pour faire un feu, une table avec des chaises et des hamacs. On est au top! Le soir, dans la zone où on est, deux femmes arrivent avec leur van et elles voyagent avec leurs deux chats! C'est tellement chou 😍 

Pula: 


Au camping: 




Jour 146: Kapelica - Ičići, 45 km

Le matin on déjeune en discutant avec les deux femmes aux chats. Elles sont très sympas. Et les chats explorent les alentours! Ils ont l'air à l'aise. En démontant la tente, on tombe sur une grosse araignée (env. 6-7 cm avec les pattes) et sur son corps il y a pleins de bébés araignées. C'est une vision d'horreur. Au péril de ma vie j'ai pris une photo pour vous apportez la preuve de mes dires.
Nous aurions voulu profiter encore de cet endroit, mais vu la météo qui se dégrade prochainement, on préfère profiter du beau temps pour pédaler. Il y a beaucoup de dénivelée aujourd'hui, mais nous nous sentons en forme et les pentes sont douces (comparée à l'Irlande). Les vues de la journée sont magnifiques! Nous sommes tout le long entrain d'admirer les paysages qui s'offrent à nous. Nous avons été efficace et décidons de profiter de l'après-midi pour se relaxer. Du coup on dine dans une pizzeria et après s'être installés au camping on va au bord de la mer se baigner. Le soir la pizza nous tient encore tellement au ventre qu'on mange un truc vite fait. Par contre on se fait des thés chauds car la soirée est fraîche.

Zoomez je vous en prie:





Jour 147 (24 septembre): Ičići - Selce, 58 km

Ce matin je tient une forme d'enfer! Du coup on frise le record de rapidité de décampement. On prend la route et on doit traverser la ville de Rijeka. De nouveau, il y a beaucoup de montée. Le passage de la ville n'est pas particulièrement plaisant.. Au kilomètre 28, nous avons fait une pause pain et plaque de chocolat quand un monsieur sur son vélo électrique sans électricité s'est arrêté à notre hauteur pour discuter. Un monsieur ridé avec une belle moustache en brosse à récurer. Il nous demande d'où on vient et commence à nous parler en bon allemand. "Herzlich Wilkommen" et il nous raconte sa vie.. en résumé il nous dit que les femmes s'est bien jusqu'à la ménopause, qu'après elles se transforment en machine à vapeur incontrôlable (dur de garder son sang froid face à un tel discour). Après il nous dit de ne pas nous arrêter au prochain restaurant pour boire un café car c'est la mafia et que c'est trop cher. Par contre faut s'arrêter faire une photo car il y a un superbe village en contrebas. Il blablate encore sans nous laisser vraiment le temps d'en placer une, pour finir par: "Haben Sie noch fragen?". Quel drôle de personnage. Puis il s'en va fièrement en nous souhaitant bon voyage. Du coup on suit son conseil et effectivement, le parking du bistro a une superbe vue sur le village en contrebas. On reprend la route et les derniers kilomètres ne sont vraiment pas agréable car nous sommes obligés de rester sur la route principale. Il y a beaucoup de circulation. Avant le village de Selce on s'arrête faire des courses. Nous avons loué un mobile home pour les 3 prochaines nuits car ils annoncent du vent et de la pluie. On arrive chargé comme des mulets au camping. Puis on s'installe et on pique-nique dans le mobile home. C'est le top! Par contre, il fait pas chaud alors pas sûre qu'on profite de la piscine.

La photo conseillée par monsieur moustache:
Jour 148: Selce, 0 km

Pendant la nuit le vent et la pluie ont été intense! Ça nous a réveillé malgré qu'on était dans un mobile home. J'ai même rêvé que nous étions submergé par une vague et nos vélos emportés. Du coup on est content d'être à l'abri. 
Le matin après déjeuné on profite de lire. Je finis le livre que Delphine m'avait conseillé "Tout le bleu du ciel" de Mélissa Da Costa. Un livre très beau mais triste et bouleversant. D'ailleurs si vous avez des propositions de livres que vous avez aimé je suis toujours preneuse! 
Après des raviolis/tortelinis à midi, le temps semble s'être un peu calmé. Du coup on marche au bord de mer jusqu'au village où on y mange une glace (goût snickers, raffaelo et ferrero rocher). Puis le soir Silvan cuisine des röstis 😋

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